Simone Signoret apparaît dans Le chat au sommet d'un joute non verbal dont elle partage la partition avec Jean Gabin. Les rides se creusent sur son visage, le ton est sec, l'orage prêt à exploser. L'actrice se livre ici à un numéro d'actrice assez savoureux même dans une mise en scène plutôt classique. Elle ne s'en laisse pas compter et au jeu du chat et de la souris, elle est loin d'être la proie. Retour sur ce film dans le cadre de notre rétrospective sur l'actrice !
Rétrospectives
A l’image de Marty McFly et Doc, on prend la Dolorean et on revient sur la filmographie d’un réalisateur, l’intégralité d’une franchise ou les films d’un studio.
Portrait d’une femme qui ne recule devant rien pour échapper à sa condition féminine étriquée, rattrapée par un régime aux abois, l’œuvre évite soigneusement le militantisme aveugle grâce à son intelligence et ses portraits nuancés. Égalité des sexes au sein d’une même médiocrité humaine, c’est la conclusion qu’on peut tirer d’un film qui assume son point de vue pessimiste et tranché !
L’Enfer de Claude Chabrol voit se déliter la réalité, le temps et voit au travers de la jalousie, l’une des plus grandes dérives de l’imagination. La pensée, celle qui est incessante, obsessionnelle, compulsive, maladive, a beau être pleine de vie, ou de sens, elle peut usurper la réalité, ou pour le moins, la condamner à être viciée par ses propres certitudes.
Betty, le quarante-cinquième film de Claude Chabrol, est un film réussi : juste, sans aucun artifice, il se nourrit de l’étude de caractère des deux protagonistes, deux femmes qui sont liées l’une à l’autre presque malgré elles. Un film sans vraiment d’intrigue qui nous touche pourtant profondément.
Sur Claude Chabrol, on sait déjà presque tout : ses années aux Cahiers du cinéma, son admiration pour Alfred Hitchcock, Fritz Lang ou Jean Renoir, son humour grinçant, son côté bon vivant, sa position en vue au sein de la Nouvelle vague, ses polars célèbres, son amour des livres... Plutôt que retracer une énième fois son parcours, on a décidé d'aborder ce grand nom du cinéma français à la marge, à travers quelques anecdotes rapportées lors de ses apparitions télévisées.
Le thème si cher à Chabrol de la bourgeoisie est ici cruellement décortiqué. La Fleur du mal met en scène une famille bourgeoise qui se déchire, mais loin des regards, et ce thème de la transmission est poussé à son paroxysme. Un petit régal, même si rien de neuf ne venait, en 2003, bouleverser la petite mécanique Chabrolienne.
Fasciste, wagnérien, nazillon, pourquoi pas, Starship Troopers est devenu un nouveau monument incompris d'une filmographie pourtant la plus trépidante des années 90. Que de telles images ait été prises au premier degré, dans une société façonnée par les images comme aucune autre, en dit long sur la violence qu'il exprime et celle avec laquelle ce film a été rejeté.
Après un début de carrière américaine et le succès de Basic Instinct, Verhoeven s’attaque à sa passion pour la comédie musicale. Dans un Las Vegas contemporain sort le controversé Showgirls en 1995. Malgré un budget conséquent, le film est un échec au box-office. Il a d’abord été moqué par les spectateurs et considéré comme un nanar mais il regagne ses lettres de noblesses, tardivement, et s’impose comme une satire du star-system.