Mission to Mars, de Brian De Palma, est très loin des réussites personnelles du cinéaste. Pour son unique film de science-fiction, le réalisateur de Carrie tente de sauver les meubles d'un projet bancal et inabouti, et parvient à nous livrer quelques scènes vraiment belles.
Les Incorruptibles est peut-être un film-manifeste de De Palma le formaliste. Le virtuose capable de réinventer un genre pataugeant dans le formol à l’époque (le film de gangsters en costumes), le styliste flamboyant qui hyperbolise les péripéties les plus anodines, le cinéphile insolent capable de citer l’une des scènes les plus célèbres du 7ème Art pour se mesurer en creux à son instigateur (la scène de l’escalier, incroyable hommage/défi au Cuirassé Potemkine de Serguei M. Eiseinstein).
8e long-métrage de sa carrière, on ne peut pas dire que Furie soit la plus retenue ou le plus citée des œuvres de de Palma. Ce dernier a même déclaré qu'il ne faisait pas partie de ses meilleurs films. Il en reste un film qui n'est pas le plus connu de sa filmographie, mais où l'on retrouve une certaine audace dans les thèmes abordées, dans une mise en scène qui ne manque pas de peps.
Le Dahlia noir se focalise sur ces crimes non élucidés de L'Amérique des années 40.
Premier volet de la célèbre saga d'action que l'on connait tous aujourd'hui, Mission : Impossible est pourtant à mettre à part du fait de la liberté artistique de son réalisateur. Manipulations, trahisons, jeu des masques ... la présence des thèmes de prédilection de Brian De Palma en fait bien plus qu'un excellent blockbuster.
En véritable cinéaste cinéphile, Brian de Palma signe avec Passion, un film rempli de petites citations tout en y intégrant sa patte obsessionnelle et sa manière bien à lui d'être dans l'outrance des plans comme des sentiments. Le film est sorti en 2013 et fait partie de notre rétrospective sur le réalisateur.
Le Bûcher des vanités incarne ce refus de jouer dans les clous de la critique intégrée par la société spectacle: il prend d'assaut la rétine du spectateur et exacerbe la comédie sociale en train de se jouer, offre au mondain et à l'indigné professionnel la monumentalisation de leur caricature. Le réalisateur fait ce qu'il a toujours fait : revendiquer l'excès comme horizon de la licence poétique et enfermer les personnages dans une représentation symbolique dont ils sont autant dépositaires que victime
Dix ans après Scarface, le mythique tandem Brian de Palma/Al Pacino se reforme avec L'impasse, un film noir implacable et virtuose aux influences multiples qui oscille entre classicisme et liberté formelle au service d'un récit mélancolique orchestrant la chute d'un homme qui se débat désespérément avec la fatalité.
Archétype de l'oeuvre maudite, L'Esprit de Caïn divise parmi les fans, certains y voyant une oeuvre mineure à la limite de la parodie et d'autres un chef d'oeuvre quasi-expérimental. Grâce à un montage effectué par un fan, L'Esprit de Caïn peut enfin déployer tout son potentiel labyrinthique, celui d'une oeuvre malade, baroque et schizo menée par un John Lithgow s'en donnant à coeur joie.
Avec Snake Eyes, Brian De Palma affiche sa virtuosité esthétique. Virtuosité aussi grandiloquente que le jeu psychédélique de Nicolas Cage. Missile sur l’image collective que renvoie cette Amérique dégoulinante de corruption, critique acerbe de cette culture de l’instant, médiation sur la notion de vérité qui ne passe que par les écrans de télévision ou des caméras de sécurité, le réalisateur fait de Snake Eyes un thriller machiavélique et politique.
Après l'échec public et critique du très sous-estimé Furie, Brian de Palma revient au thriller avec Pulsions, film qui lui permet de s'imposer comme le digne héritier d'Alfred Hitchcock et le nouveau maître du suspense.
Phantom of the Paradise est l'un des films les plus importants de la carrière de Brian de Palma, sans doute le premier de sa filmographie véritablement "culte" encore aujourd'hui. Dans le cadre de notre rétrospective, retour sur cette œuvre fascinante, aux réflexions identitaires profondes et à la critique acerbe de l'industrie musicale.