A l'occasion de la rétrospective Brian de Palma à la Cinémathèque Française du 31 mai au 4 juillet, CineSeries-Mag revient sur ses plus grands films. L'ouverture est demain soir avec Blow Out, qui tient une place à part dans la carrière de De Palma en ce qu'il marque un tournant significatif. Laissant derrière lui les films que l'on traite (à tort) de série B, il aborde ici des sujets plus sombres, déjà annonciateurs de Redacted.
A l'occasion de la rétrospective Brian de Palma à la Cinémathèque Française du 31 mai au 4 juillet, CineSeries-Mag revient sur ses plus grands films. Avec Soeurs de Sang, Brian De Palma entre par la grande porte dans le genre du thriller hitchcockien. Grâce à une certaine maestria, le réalisateur combine pour la première fois deux des thématiques qui vont hanter toute son oeuvre, à savoir le double et le voyeurisme. L'une des pierres fondatrices de l'édifice qu'il va construire sur plusieurs décennies.
A l'occasion de la rétrospective Brian de Palma à la Cinémathèque Française du 31 mai au 4 juillet, CineSeries-Mag revient sur ses plus grands films. Porté par son duo incarné par Michael J. Fox et Sean Penn, Outrages est un thriller politique qui s'intéresse à l'arrière du décor de l'univers de la guerre du Vietnam. Parfois un peu bancal, trop schématique dans sa manière de lire son cas de conscience entre le bien et le mal, le film n’en reste pas moins une convocation hybride et passionnante du monde la guerre et de ses enjeux invisibles.
Ne ratez pas le plus beau film de Brian de Palma, Obsession, un thriller romantique de grande envergure !
Avec Body Double, Brian De Palma donne naissance à son film somme. Un véritable jeu de faux semblants dans lequel le cinéaste conjugue toutes ses obsessions tout en donnant une dimension méta. Un thriller hitchcockien qui se mue en une réflexion fascinante sur les aspects manipulatoires du cinéma.
Bien plus qu'un simple film de gangsters, Scarface est une oeuvre unique dans la filmographie de De Palma, par son outrance sans commune mesure, sa critique du rêve américain, et sa présentation d'un personnage devenu mythique en Tony Montana, incarné par un Pacino en totale transcendance. Intemporel et culte!
Phantom of the Paradise est l'un des films les plus importants de la carrière de Brian de Palma, sans doute le premier de sa filmographie véritablement "culte" encore aujourd'hui. Dans le cadre de notre rétrospective, retour sur cette œuvre fascinante, aux réflexions identitaires profondes et à la critique acerbe de l'industrie musicale.
Après l'échec public et critique du très sous-estimé Furie, Brian de Palma revient au thriller avec Pulsions, film qui lui permet de s'imposer comme le digne héritier d'Alfred Hitchcock et le nouveau maître du suspense.
Avec Snake Eyes, Brian De Palma affiche sa virtuosité esthétique. Virtuosité aussi grandiloquente que le jeu psychédélique de Nicolas Cage. Missile sur l’image collective que renvoie cette Amérique dégoulinante de corruption, critique acerbe de cette culture de l’instant, médiation sur la notion de vérité qui ne passe que par les écrans de télévision ou des caméras de sécurité, le réalisateur fait de Snake Eyes un thriller machiavélique et politique.
Archétype de l'oeuvre maudite, L'Esprit de Caïn divise parmi les fans, certains y voyant une oeuvre mineure à la limite de la parodie et d'autres un chef d'oeuvre quasi-expérimental. Grâce à un montage effectué par un fan, L'Esprit de Caïn peut enfin déployer tout son potentiel labyrinthique, celui d'une oeuvre malade, baroque et schizo menée par un John Lithgow s'en donnant à coeur joie.
Dix ans après Scarface, le mythique tandem Brian de Palma/Al Pacino se reforme avec L'impasse, un film noir implacable et virtuose aux influences multiples qui oscille entre classicisme et liberté formelle au service d'un récit mélancolique orchestrant la chute d'un homme qui se débat désespérément avec la fatalité.
Le Bûcher des vanités incarne ce refus de jouer dans les clous de la critique intégrée par la société spectacle: il prend d'assaut la rétine du spectateur et exacerbe la comédie sociale en train de se jouer, offre au mondain et à l'indigné professionnel la monumentalisation de leur caricature. Le réalisateur fait ce qu'il a toujours fait : revendiquer l'excès comme horizon de la licence poétique et enfermer les personnages dans une représentation symbolique dont ils sont autant dépositaires que victime