La figure du pasteur dans La Nuit du chasseur (Charles Laughton, 1955) est une figure mythique parmi les représentations du mal au cinéma. Il est le mal absolu en apparence opposé à des enfants dont la pureté serait totale (pensons à la petite «perle »). Son analyse renforce cette idée, plaçant le film au panthéon du cinéma et entrainant pléthore d’études à son sujet. Proposons-en une de plus.
Representation du mal au cinéma
Le plus ancien
Representation du mal au cinéma
Dans ses célèbres conversations avec François Truffaut, Hitchcock arguait que la qualité d’un film dépend de la bonne caractérisation de son méchant. Meilleur est-il, meilleur sera le film. Bruno Antony (Robert Walker) l’illustre à merveille dans « L’Inconnu du Nord-Express ». Il en va de même pour le révérend de « La Nuit du chasseur » ou Hans Landa dans « Inglourious Basterds ». Mais le mal peut aussi revêtir la forme d’une addiction, d’un régime politique ou d’intelligences artificielles. Au Mag du Ciné, on a décidé d’y consacrer un cycle.
Durant son cycle sur la représentation du mal au cinéma, LeMagduciné fait un petit détour en 1996 (sortie française) et s'arrête dans les contrées tumultueuses de Seven de David Fincher. Une oeuvre comprenant en son sein l'une des figures les plus terrifiantes vues au cinéma lors de ces 25 dernières années : John Doe.
« N’est pas mort ce qui à jamais dort, et au long des éternités étranges peut mourir même la mort ». L’univers créé par l’écrivain états-unien Howard Philips Lovecraft nourrit le cinéma depuis des décennies. A travers...
Parce qu'il faut en finir avec les dichotomies simplistes, et parce que la vérité se situe souvent à la croisée de chemins contraires, Le Mag du Ciné revient sur l'un des personnages emblématiques de la saga Harry Potter, le professeur Severus Rogue.
Il est à la fois hitchcockien, luciférien, machiavélique, maniaque et ironique. Il s'accroche à vous comme une moule à son rocher. Il a une idée fixe – un double meurtre parfait – et des névroses familiales à ne plus savoir qu'en faire. Bruno Antony est ce « mal » qui, selon Alfred Hitchcock et conformément à notre cycle de janvier, contribue à bonifier le cinéma.
La tristesse de ce Brimstone est de manquer la cible, à défaut d'avoir une belle flèche. Car le précepte de base est de rappeler ce que l'orangina rouge nous avait déjà appris plus tôt à ce sujet : mais pourquoi est-il si méchant ?
Proposer un article dans le cadre d'un cycle sur le mal, ses incarnations, ses représentations avec l'idée que "plus fort est le mal, plus acharnée sera la lutte et meilleur sera le film", en décidant de parler de la non-représentation de ce mal, c'est un peu fort. Cependant, penser ce mal en arrière-plan, voire et étudier les conséquences de ce mal et comment la société s'en empare, n'est-ce pas là un passionnant projet de cinéma ?
S’il n’est pas le plus apprécié des films de Quentin Tarantino, Inglorious Basterds met au moins tout le monde d’accord sur un point : l’interprétation sans faille de Christophe Waltz dans le rôle du salopard ultime. Officier SS doté d’une intelligence redoutable, Hans Landa représente tout ce que l’on est en droit d’attendre d’un grand méchant de cinéma. Mais s’il n’était que cela, ce serait beaucoup trop simple. Il était donc une fois…
La sinistre Reine du film d'animation Blanche-Neige et les Sept Nains inaugure avec force en 1937 la galerie des fameux « Disney Villains » composée entre autres de Lady Tremaine, Maléfique ou encore Cruella d’Enfer, acariâtres mais charismatiques belles-mères, sorcières ou diablesses qui sont souvent les personnages les plus complexes de la production disneyenne. Conçue par Joe Grant et principalement animée par Art Babbitt, cette souveraine séduisante, vénéneuse, cruelle, bien plus importante et fascinante que la princesse elle-même, est devenue l’une des méchantes les plus emblématiques de l’histoire du cinéma.
Pour conclure notre cycle sur la représentation du Mal au cinéma, quoi de mieux que de plonger dans l’adaptation du Faust par Murnau, cette légende allemande d’abord populaire que tous les artistes, en peinture, en littérature comme en musique, se sont réappropriée pour en faire un avatar universel de cette ambivalence entre Bien et Mal qui caractérise l’homme.
Durant ce mois de janvier, Le Mag du Ciné se penche sur les représentations du mal au cinéma. Par sa récurrence, les tragédies qu'elle porte en son sein et les multiples figurations qu'elle supporte, l'addiction s'est imposée presque naturellement. Son évocation nous mène du "Lost Weekend" de Billy Wilder à "Trainspotting", "Requiem for a Dream" ou "Breaking Bad".
« Comme souvent, tout le monde a fermé les yeux » [Catherine Corsini pour Mediapart, “#MeToo dans le cinéma : l’actrice Adèle Haenel brise un nouveau tabou”, ndlr]. Alors apprenons ensemble à ouvrir les yeux à travers la question de la représentation des violences sexuelles au cinéma.