Deux ans après Roubaix, une lumière, Arnaud Desplechin revient à son cinéma de prédilection. Il renoue avec ses premiers amours mais saute surtout un grand pas en adaptant celui qu'il admire tant : Philip Roth. Il fait de Tromperie un jeu entre littérature, théâtre et cinéma où la fantasmagorie l'emporte et où la mise en scène épouse le verbe pour mieux s'en émanciper. Un jeu verbal dont on ressort déroutés, avec au centre un personnage qui est le double d'un auteur tout en étant l'adaptation d'un personnage lui-même double de son auteur. Vous suivez ? Tromperie est un titre qui prend alors tout son sens.
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Simone Signoret apparaît dans Le chat au sommet d'un joute non verbal dont elle partage la partition avec Jean Gabin. Les rides se creusent sur son visage, le ton est sec, l'orage prêt à exploser. L'actrice se livre ici à un numéro d'actrice assez savoureux même dans une mise en scène plutôt classique. Elle ne s'en laisse pas compter et au jeu du chat et de la souris, elle est loin d'être la proie. Retour sur ce film dans le cadre de notre rétrospective sur l'actrice !