Dans cette œuvre de John Boorman de 1985, la nature déborde régulièrement de son cadre traditionnel (magnifique et dangereux à la fois) pour assumer une fonction mystique, attribuant des pouvoirs magiques à ceux qui la respectent… et exerçant une punition divine sur ceux qui l’ont profanée. A la fois fable écolo-mystique et fiction d’aventure aux penchants ethnologiques appuyés, La forêt d’émeraude (The Emerald Forest) ne fonctionne qu’à moitié mais a pour originalité de mettre en valeur ce que la nature révèle par-delà le tangible.
La nature au cinéma n'est pas toujours que "luxe, calme et volupté" et ce ne sont pas les héros d'Into the wild, La vie pure ou encore The lost city of Z qui diront le contraire. La nature devient alors pour eux un territoire de solitude. Pourtant, ils partaient en quête de gloire ou de bonheur et se retrouvent face à eux mêmes et au besoin de partage. De quoi nourrir notre cycle sur la nature au cinéma.
Un cycle sur la nature au cinéma ne pouvait pas faire l’économie d’un détour par la filmographie de Terrence Malick. Sur Le Mag du ciné, nous avons déjà beaucoup parlé de Malick, et même du Nouveau Monde. L’enjeu est donc, ici, de procéder à une approche plus précise concernant la place de la nature dans ce film, qui est un enjeu tant spatial que dramaturgique, et bien sûr spirituel.
La nature magnifiée est ici mentale, proche cousine de celle qu'on découvre en quittant nos villes aujourd'hui, heureuse de tendre la main aux contes de ces petits et grands enfants qu'on sera tous ravis d'inviter lors de nos futures promenades.
Adapté de La Ferme africaine, roman autobiographique publié en 1937 et écrit par Karen Blixen, Ouf of Africa (1985) nous conte dix-sept ans de vie en Afrique. Plus que d’être le simple récit de la vie de Karen Blixen, débarquant au Kenya en 1913 pour s'y marier, Out of Africa est l’histoire d’une vie qui s’inscrit dans la nature, au point d’en dépendre. Et pas n’importe quelle nature : la savane et la forêt africaines, aussi belles qu’indomptables.