men-garland-cannes-critique-film
Quand Alex Garland, après deux premiers films inimitables, revient avec un petit bijou du cinéma de genre, hallucinogène et troublant, on ne peut qu'avec joie découvrir sa collaboration avec A24 qui se distingue par des productions de plus en plus horrifiques, singulières et borderlines. Un duo d'exception pour l'avenir du septième art.
Viva-la-muerte-film-Fernando-Arrabal-et-Hassen-Daldoul-cannesclasscis2022
Viva la muerte ! est une oeuvre encore trop méconnue aujourd'hui. Pourtant, il y aurait beaucoup de raisons pour (re)voir ce chef-d'oeuvre du cinéma (critique) qui offre une vision sans complaisance des dessous du régime Franquiste (et fasciste). Rien que pour cela, le film vaut la peine d'être vu (et célébré).
cannes-classics2022-la-maman-et-la-putain-film-jean-eustache-avis
La Maman et la Putain est un chef-d'oeuvre aussi déroutant qu'obsédant. Longtemps introuvable, le film de Jean Eustache ressort ce mois-ci dans les salles obscures. Un évènement à ne manquer (sous aucun prétexte) tant cette oeuvre regorge de moments d'anthologies cinématographiques, comiques, érotiques et philosophiques.
Le festival Passeurs de films se déroule chaque année sur l'île aux Moines (Bretagne) le dernier week-end de juillet. L'occasion, depuis quatre ans, de découvrir trois films en avant première dans le parc du château du Guerric. Cette année, les spectateurs ont pu découvrir Les Miens (Roschdy Zem), Les Pires (Lise Akoka et Romane Gueret), Les Amandiers (Valéria Bruni Tedeschi). Le documentaire Histoire d'un regard (Mariana Otero) a également été diffusé en complément d'une exposition (dans les rues de l'île) de photos de Gilles Caron. Retour sur ces quelques films.
Il n'est jamais rare dans le cas d'un premier film de voir la personne qui en est à l'origine, dépeindre à l'écran certaines obsessions ou éléments tirés de sa vie personnelle. Un constat d'autant plus vrai à la vue de Watcher, 1er long de Chloé Okuno présenté au festival de Deauville, qui entend dépeindre les tourments et états d'âme d'une jeune expatriée se croyant être la cible d'un stalker.
1-800-hot-nite-film-deauville2022
Présenté en compétition au Festival de Deauville 2022, 1-800-hot-nite, premier long-métrage de Nick Richey, nous plonge dans les quartiers sombres de Los Angeles. En nous faisant suivre le parcours de trois jeunes adolescents, amis inséparables déambulant dans les rues à la nuit tombée, le film traite avec énergie, justesse et émotion du difficile passage à l’âge adulte. A travers ce parcours initiatique d’un rythme fou, 1-800-hot-nite nous emporte dans une aventure cinématographique riche et touchante.
dual-critique-festival-deauville-riley-stearns
Mix assumé entre Black Mirror et l'absurde, Dual avait sur le papier, toutes les cartes pour s'imposer comme un nouvel ajout de poids dans le genre de la satire grand public. Hélas, Riley Stearns n'est ni Ruben Ostlund ni Yorgos Lanthimos et échoue donc à parachever sa vision. En résulte un film-concept trop timoré dans son exploitation mais constamment rehaussé par la performance de Karen Gillan.
aftersun-film-Charlotte-Wells-avis-deauville2022
Aftersun de Charlotte Wells relate les vacances d’été d’une jeune fille avec son père dans un hôtel club de la côte turque. À travers des moments partagés de grande complicité, opposés aux instants de malaise d’un père isolé, Aftersun nous livre une magnifique relation père-fille tout en questionnant notre rapport à la mémoire et à l'image.
war-poney-film-avis-deauville2022
Premier long-métrage des co-réalisatrices Gina Gammel et Riley Keough, War Pony relate les parcours de deux jeunes hommes qui peinent à trouver leurs voies au sein de la réserve indienne de Pine Ridge. Si le sujet est déjà un peu rabâché, le film parvient à trouver quelques idées intéressantes.
scrap-vivian-kerr-critique-festival-deauville2022-cinema
Vue la nature cathartique que leur prêtent souvent beaucoup de cinéastes, il n’est pas rare de voir ces derniers dégainer toutes leurs cartouches dès l’apparition du titre. Une rigueur que l’on retrouve bien avec Scrap qui derrière son titre évoquant une multitude de mots (ferraille, fragments, abandon, pour ne citer qu’eux), renvoie surtout vers l’idée de quelque chose attaché profondément (ou symboliquement) à la personne. 
Stay-Awake-film-Jamie-Sisley-avis-deauville2022
Si on ne compte plus les films traitant de la drogue, rares sont ceux qui adoptent, non pas le point de vue du malade, mais celui des membres de la famille qui assistent et soutiennent au quotidien un proche atteint d'addiction. C'est l'intéressant parti pris de Stay Awake, premier film de Jamie Sisley présenté en compétition au Festival de Deauville.
S’emparer d’un sujet d’actualité brulant – les tueries de masse – ainsi que ses conséquences, et l’enrober dans une patine infusée au deuil et à la résilience, ne suffit à priori pas pour faire un film fort. Las, Peace in the Valley a quand même essayé ; et dans son malheur, la seule chose qu’il récolte est un panégyrique suranné de l’American Way of Life…