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Après la comédie romantique Antoinette dans Les Cévennes qui lui a valu un César, Laure Calamy change de registre et incarne une prostituée dans Une Femme du monde, premier long-métrage de Cécile Ducrocq. C’est le cri d’espoir et de détresse d’une mère célibataire en plein déni, qui, dépassée par la violente crise d’adolescence de son fils, mène sa vie comme un radeau perdu. Un personnage vibrant d'énergie et de fragilité auquel l’actrice prête son habituelle fantaisie déjantée.
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Naviguant entre le polar et le drame, Sentinelle Sud, premier long-métrage de Mathieu Gérault, met en scène un héros de guerre meurtri incarné avec brio par le visage fermé de Niels Schneider. Un nouveau rôle fort et exigeant pour l’acteur, deux ans après son interprétation du reporter de guerre Paul Marchand dans Sympathie pour le diable de Guillaume de Fontenay, lui-aussi présenté en avant-première au Festival Les Œillades.  
Dans Petite Nature, son second long-métrage porté par le regard à la fois sombre et profond de la jeune révélation Aliocha Reinart, le réalisateur de Party Girl ausculte les pulsations inquiètes d’une enfance livrée à elle-même, ternie par l’insouciante irresponsabilité des adultes, et qui lutte de toutes ses forces pour échapper à sa condition. Sous le constat amer, se niche un récit d’apprentissage poétique et percutant. 
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Coupez ! est une oeuvre (d)étonnante. Les premières minutes du film en déconcerteront plus d'un.e tant Michel Hazanavicius s'ingénie à brouiller les pistes entre réalité et fiction. Le cinéaste propose en somme une adaptation comiquement barrée de Ne Coupez Pas ! en s'offrant le luxe de proposer un remake réussi non dépourvu de réflexion philosophique.
patrick-dewaere-mon-heros-cannes-critique
Evoquer la vie d'un acteur tel que Patrick Dewaere paraît être une impossible gageure. Comment ne pas, en effet, tomber dans le sempiternel cliché de l'écorché vif ? Le nouveau documentaire d'Alexandre Moix - Patrick Dewaere, mon héros - aurait pu s'affirmer comme le film qui déconstruit les clichés qui collent à la peau de l'acteur. Malheureusement, les nombreux parti-pris auxquels se livre le cinéaste, peinent à proposer un nouveau discours sur le comédien.
Metsurin Tarina signe les premiers pas, derrière la caméra, du cinéaste finlandais Mikko Myllylahti. L'oeuvre est située aux confins de divers genres, entre humour noir, symbolisme finlandais et éclectisme érudit. Si le film ne convainc pas toujours, il engage, cependant, son public à (s')interroger à propos du sens qu'il veut (bien) donner aux images (de cinéma).