Première séance de minuit, sur tapis rouge, au Festival de Cannes 2024, "City of Darkness" nous immerge dans le Hong Kong des années 1980, au coeur de la Citadelle de Kowloon, une zone de non-droit où des gangs rivaux s'affrontent pour la domination des trafics et des territoires. Une série B d'arts martiaux divertissante, drôle et décalée, mais dont le rythme pâtit de quelques longueurs.
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Prix du Jury au Festival de Cannes, "Émilia Pérez" a également été récompensé par quatre Prix d'interprétation féminine. Dans ce film surprenant, mêlant habilement comédie musicale endiablée, thriller noir et tragédie, Jacques Audiard compose, sur le thème du genre, une partition dansante et colorée traitant d'accomplissement et de rédemption. Une pépite à voir et à écouter.
Impacté par la pandémie du COVID-19, le tournage de "Caught by the Tides" laisse planer toutes sortes d’incertitudes dans son déroulé, linéaire et ancré dans une réalité nostalgique et mélancolique. Au terme de la quatrième journée de la compétition cannoise, nous ne comptons plus les ovnis qui se sont crashés sur la toile. Cette œuvre chinoise représente sans doute la lettre d’amour la plus douce et amère que l’on a découvert depuis le début de la quinzaine.
Connu pour avoir scénarisé plusieurs scénarios de Scorsese ("Taxi Driver", "Raging Bull", "La Dernière Tentation du Christ"), Paul Schrader retrouve enfin le chemin de la Croisette. À peine sorti de sa trilogie de la rédemption ("First Reformed", "The Card Counter"", Master Gardener"), le cinéaste se penche à présent sur la mélancolie d’un vieil homme sur son lit de mort dans "Oh, Canada". Ses confidences sont ainsi étalées dans une ultime interview, celle qui défait les vérités et les mensonges racontés.
Rares sont les films d'animation à fouler la Croisette. Cette année, nombre d'entre eux se partagent la lumière sur plusieurs sélections. "Flow" éblouit la sélection d'Un Certain Regard avec une épopée qui convoque un groupe d'animaux sur une arche de Noé. Une fresque sensorielle et minimaliste qui encense les valeurs de l’amitié, au détour d’un voyage éblouissant et hypnotisant.
Fort d’un casting francophone XXL, "L’Amour ouf" est une ode aux premiers amours et à l’amitié. Quand tout va de travers dans la vie, mieux vaut prévenir que guérir. La prescription de Gilles Lellouche est une petite bulle solaire que se partagent deux individus que tout semble opposer, et sur deux époques distinctes. Malheureusement, les ficelles qui animent cette romance empêchent toute envolée lyrique.
En parallèle des sélections officielles cannoises, l’ACID met également en lumière des œuvres et des artistes indépendants. Les fusées lumineuses captées par Mona Convert ont ainsi attiré l’attention de l’association. Dans son documentaire, la réalisatrice nous emmène au cœur de la forêt des Landes de Gascogne, berceau d’activités pyrotechniques qui justifieraient toute la noblesse et la beauté d’"Un pays en flammes".
Présenté en Séance de Minuit au Festival de Cannes, dans une ambiance de feu, "The Surfer" offre un spectacle amusant, divertissant et un peu psychédélique. Quand Nicolas Cage croise la route d'une bande de surfers désobligeants et agressifs, c'est un lent et douloureux chemin de croix qui s'annonce. Surfer, c'est souffrir. Et souffrir, c'est surfer.
Le sable de la plage Macé s'est refroidi, les parasols et les transats sont rangés, les palmiers respirent mieux, les terrasses se sont vidées, les festivaliers ont déserté la Croisette et la 77e édition du festival de Cannes a baissé le rideau ce samedi 25 mai 2024. Clap de fin après une douzaine de jours à rebondir d'une salle à l'autre. Retour sur les nouveaux lauréats d’une sélection éclectique et engagée.
Présenté en ouverture de la programmation de l'ACID du festival de Cannes 2024, "Kyuka – Before Summer's End" compose un drame familial à fleur de peau au sein d'un décor maritime enchanteur et lumineux. Premier long-métrage du réalisateur grec Kostis Charamountanis, le film sublime avec sensibilité le temps d'un été, des instants suspendus de complicité, de non-dits et de nostalgie. S'il s'en dégage une certaine beauté empreinte de naturalisme, le récit superficiel demeure comme en surface d'une mer insondable, immergeant presque totalement les enjeux et les secrets d'une œuvre qui nous laisse un goût salé d'inachevé.
Marcello Mio : Une fable plutôt pâlotte sur l’absence du père, doublée d’un questionnement sur l’identité des acteurs, et notamment des « népo-acteurs » lestés d’héritage.
Petite bulle solaire où l'on chante l'ivresse de l'adolescence, "Vingt dieux" est un premier film qui ne manque pas de sincérité et de tendresse. Louise Courvoisier nous promène au pays du Comté en y évoquant la force tranquille des habitants, qui sont quotidiennement amenés à encaisser un coup plus fort que le précédent. Une vie en campagne qui n'a pourtant rien de repoussant et c'est même tout le contraire.