Coupez ! est une oeuvre (d)étonnante. Les premières minutes du film en déconcerteront plus d'un.e tant Michel Hazanavicius s'ingénie à brouiller les pistes entre réalité et fiction. Le cinéaste propose en somme une adaptation comiquement barrée de Ne Coupez Pas ! en s'offrant le luxe de proposer un remake réussi non dépourvu de réflexion philosophique.
Festival de Cannes 2022
Le plus ancien
Festival de Cannes 2022
Comment parler de la vie de Romy Schneider sans tomber dans le cliché du "destin brisé" ? Lucie Cariès résout aisément ce dilemme en (re)donnant la parole à l'actrice. Le documentaire réussit, ainsi, le tour de force d'évoquer l'intime et le général, en évoquant la trajectoire d'une femme qui fut à elle seule, le miroir d'une époque.
Evoquer la vie d'un acteur tel que Patrick Dewaere paraît être une impossible gageure. Comment ne pas, en effet, tomber dans le sempiternel cliché de l'écorché vif ? Le nouveau documentaire d'Alexandre Moix - Patrick Dewaere, mon héros - aurait pu s'affirmer comme le film qui déconstruit les clichés qui collent à la peau de l'acteur. Malheureusement, les nombreux parti-pris auxquels se livre le cinéaste, peinent à proposer un nouveau discours sur le comédien.
Tom Cruise renfile le blouson d'un Pete Mitchell égal à lui-même. Un deuxième opus qui mixe entre le film original et un show toujours plus exceptionnel. Top Gun : Maverick est le film miroir de l'acteur qui nous rappelle qu'il est toujours présent et toujours prêt à redoubler d'effort.
Metsurin Tarina signe les premiers pas, derrière la caméra, du cinéaste finlandais Mikko Myllylahti. L'oeuvre est située aux confins de divers genres, entre humour noir, symbolisme finlandais et éclectisme érudit. Si le film ne convainc pas toujours, il engage, cependant, son public à (s')interroger à propos du sens qu'il veut (bien) donner aux images (de cinéma).
Mariupolis 2 est une oeuvre posthume de Mantas Kvedaravicius. Le réalisateur renouvelle l'approche documentaire de la guerre en proposant une vision (décentrée) de celle-ci qui (re)donne voix et chair aux population civiles.
Le nouveau film de Mark Jenkin - Enys Men - est un film d'horreur pas comme les autres. Avec lui, la contemplation de la nature côtoie une inquiétante étrangeté ambiguë. Celle-ci (ré)interroge les codes du cinéma de genre autant que la nature des images vues à l'écran.
Goutte d'or évoque un sujet de société dont parlent peu les médias actuels: celui du sort que la société réserve aux mineur.e.s immigré.e.s. L'oeuvre de Clément Cogitore parvient à éviter le misérabilisme usuel autant que le discours alarmiste (et raciste) en construisant une intrigue centrée autour de l'amour filial.
Tout le monde aime Jeanne bouscule les codes de la comédie romantique en imposant un mélange des genres qui déconstruit les normes narratives traditionnelles. En partant systématiquement du point de vue de son héroïne, Céline Devaux fait du female gaze un outil esthétique qui réinvente les codes d'un cinéma (devenu quelque peu sclérosé).
Polar australien tout droit sorti des abysses de véritables faits réels, The Stranger détonne par son intelligence et son découpage méditatif sur la noirceur de l'âme. Un deuxième long-métrage plutôt impressionnant pour un réalisateur qui mérite toute notre attention.
Faire une parodie réussie (au cinéma) n'est pas donné à tous les cinéastes. Ruben Ostlünd prouve avec Triangle of Sadness qu'il est un outsider du genre satirique.
Les relations entre mère et fils, dur labeur ou plaisir à plein temps ? When You Finish Saving The World et God's Creatures sont de ces films qui rappellent que peu importent les liens, tout peut basculer d'un simple claquement de doigts.