fuocoammare-gianfranco-rosi
En ce mois de novembre, la rédaction du Mag du Ciné revient sur les films marquants de la décennie 2010. Nous entamons ici une série de quatre articles consacrés à quelques documentaires majeurs de la décennie, mettant en avant les grands enjeux de ces dix dernières années. Panorama partiel, non exhaustif, et exigeant, que nous débutons par la question brûlante de la crise migratoire aux portes de l'Europe. Face à l'impuissance voire à la franche mauvaise volonté des dirigeants européens, des documentaristes ont livré des œuvres humanistes qui nous invitent à prendre conscience de cette tragédie. Retour sur quelques uns d'entre eux.
Au détour d'une décennie qui aura permis la confirmation de bon nombres d'acteurs & actrices, on évoque assez peu le cas de ceux ou celles qui se sont vus justement révélés. C'est pourtant le cas d'un certain Adam Driver, qui non content de tutoyer les 2m, a également réussi à tutoyer les sommets, grâce à une palette de jeu étoffée mais aussi et surtout une dualité dans sa façon de jouer lui permettant de jongler entre comédie et drame avec l'aisance d'un déjà très grand comédien.
jeff-nichols-annees-2010
Durant cette décennie des années 2010, un cinéaste américain aura tiré son épingle du jeu, à la fois par la simplicité naturaliste de ses essais mais aussi grâce à la véritable humanité qui se dégageait de ses intentions. Ce cinéaste n’est autre que Jeff Nichols, un artiste autant inspiré par Terrence Malick que par Steven Spielberg, qui derrière l’humanisme naissant de ses intrigues, observe avec inquiétude les peurs de notre société contemporaine. 
Cet article aurait pu prendre la forme d'une lettre, comme celle que Xavier Dolan écriva à Di Caprio, lorsqu'il n'était qu'enfant. Cet article aurait pu aussi être les paroles d'une chanson, croisée entre Céline Dion, Dalida et Oasis. Il aurait pu être aussi les sous-titres d'un film pour ados que le réalisateur aurait doublé. Finalement cet article aurait pu être bien des choses. Tout était possible. Comme pour le réalisateur de 30 ans, qui en dix ans de cinéma, a pris cette phrase au pied de la lettre.