On en reste coi. Le souffle court, d'où percent parfois, malgré tout, quelques paroles mal assurées à l’attention de son entourage, ou de soi-même, quand les lumières se rallument. Le film vient de se terminer et, si nous connaissons désormais la destination du voyage, le sol se dérobe malgré tout un peu sous nos pieds : pris par une fin inspirante, galvanisante, jamais vue… et qu’importent les superlatifs, puisqu’elle est tout simplement inoubliable. L’extrême pointe d’une œuvre qui cristallise son essence et la grave dans nos souvenirs de cinéphile. La rédaction du MagduCiné vous propose sa sélection, forcément subjective, de ses apothéoses de cinéma préférées. Vous êtes prévenus : les spoilers sont inévitables.
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Terrain de jeu de prédilection de la philosophie et de la littérature, la dystopie a rapidement gagné le grand écran. De nombreux cinéastes se sont projetés dans un futur, pas si lointain pour certains, et dans le cas de Ridley Scott, on peut dire que son Blade Runner résonne avec notre actualité. La technologie a permis de créer des liens d’empathie, que ce soit avec un simple écran numérique ou bien avec la complexité d’une intelligence artificielle. En gommant les frontières avec ces entités, des humanoïdes finissent par voir le jour. A partir de là, il est bon de se demander ce qui les distingue d’une autre machine. Comment définir sa propre identité, que l’on soit fait de chair ou d’un alliage artificiel ? Et finalement, l’humain est-il réplicable ?
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Le Prestige, tour de passe-passe cinéphile, donne à voir la nature destructrice de l'obsession. Le film de Christopher Nolan voit s'affronter deux prestidigitateurs, investis corps et âme pour créer le meilleur tour de magie. Une course à l'invention, à l'innovation, en recherche effreinée du spectacle parfait, dont le coût iniminaginable dépasse ce que l'on est. Secrets, mensonges, trahisons, voilà l'amère contrepartie d'une vie de magicien, une vie vouée à la représentation qui ne doit révéler aucune part de son mystère, même dans les cercles les plus intimes.
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Juillet 1942. Robert Klein est un marchand d’art parisien qui profite de l’Occupation pour s’enrichir sur le dos de Juifs contraints de revendre les œuvres d’art qu’ils possèdent à bas prix. Un jour, il reçoit un exemplaire à son nom d’Information Juive. Et s'il était en fait juif ? S'enclenche le récit d'une obsession qui mènera à la mort, celle de l'autre au cœur de soi.