Ce qu’il y a de plus terrifiant dans les films de monstres, c’est l’attente qui précède le coup fatal. Vermines est généreusement rempli de ce genre de séquences angoissantes et a de quoi faire pâlir tout cinéphile qui estimerait avoir tout vu. Avec les codes du film catastrophe dans les gènes, tout en brossant le portrait de banlieusards sacrifiés, Sébastien Vaniček nous piège dans un nid de parasites qu’il ne faudrait pas secouer. Arachnophobes avertis, frissons garantis !
Critiques films
Critiques et analyses des films à l’affiche, les dernières sorties cinéma critiquées par nos chroniqueurs.
La frustration chronique est désormais une réalité pour le commun des mortels, surtout à l’ère d'internet, un espace où les vérités se forment et se déforment sans raison. Dream Scenario est teinté de cette problématique, où un monsieur tout-le-monde est soudainement propulsé dans les fantasmes et les cauchemars de son entourage et au-delà. Une comédie satirique truculente ! Pas la plus aiguisée, mais portée par un Nicolas Cage possédé.
Les colons, de Felipe Gálvez Haberle : des pionniers génocidaires dans le Chili du début du XXe siècle dans un western revisité qui met à l’honneur les indiens et la beauté sauvage de la Terre de Feu.
Munch de Henrik Martin Dahlsbakken restitue dans un portrait diffracté tout en vibrations voluptueuses l’incandescence, la gravité folle et la mélancolie de l’artiste norvégien.
Le retour de l'homme-poisson a la lourde tâche de maintenir à flots toute une saga qui file droit vers un reboot intégral. Est-ce tout de même suffisant pour nous faire patienter jusqu'au pinacle de James Gunn chez DC ou est-ce qu'il est grand temps de noyer le poisson pour de bon ? Autant prévenir que notre avis est aussi salé que la tasse qu'Aquaman et le Royaume perdu nous a fait avaler !
Après le succès de Paddington, Paul King signe avec Wonka une nouvelle aventure familiale. En s'attachant à la jeunesse de Willy Wonka, l'exceptionnel chocolatier de l'oeuvre de Roald Dahl, le réalisateur anglais nous offre un film coloré, gourmand et réconfortant. Même si l'innovation ne coule pas vraiment à flot, Wonka se savoure sans modération.
Se faire pousser des ailes, c’est ce qui a permis aux volailles d’un élevage dictatorial de gagner leur liberté dans Chicken Run. L’appétit vorace des humains écourte pourtant cette douce utopie et une nouvelle confrontation semble inévitable. Les poulets contre-attaquent de nouveau et ça se passe sur Netflix ! Que reste-t-il de cette vigueur 23 ans après la célébration du premier opus ?
La Chimère, d’Alice Rohrwacher, avec Josh O’Connor (le jeune prince Charles de la série The Crown), nous propose une variation sur le mythe d’Orphée qui, étonnamment et joyeusement, ne cesse de délaisser le dispositif symbolique mis en place par le scénario pour s’attarder sur les hommes, sur leurs corps et leurs émotions, comme pour, semble-t-il, débusquer, dans la chair du monde, les esprits qui s’y dissimulent.
Le premier film documentaire de D. Smith réussit à capturer des femmes au vécu extraordinaire, offrant des récits authentiques qui ne semblent en aucun cas truqués. Malheureusement, le film, cherchant à éviter tout aspect misérabiliste, manque son objectif et étouffe les témoignages de ces femmes prostituées transidentitaires noires par un montage trop lourd et superflu. En tentant probablement de transmettre un message sur la transidentité dans son ensemble, D. Smith oublie même de filmer ces femmes dans leur spécificité, la prostitution.
« Les messages porte-bonheurs. Ils ne doivent pas être trop originaux, ni trop évidents. »
Le Grand Magasin de Yoshimi Itazu propose, dans la catégorie traditionnelle des animés familiaux apprêtés pour Noël, une aventure originale, amusante et attendrissante. A travers l'apprentissage d'Akino, une nouvelle concierge d'un centre commercial très particulier, le film vend, grâce à une galerie de personnages animaliers hauts en couleurs, des règles de vie, des valeurs humaines, ainsi qu'un message écologique loin d'être anodin en cette période de fêtes.
Soudain seuls est le 2e long métrage de Thomas Bidegain après Les Cowboys en 2015 (il a également réalisé une partie du film Selfie). Une fois encore, le réalisateur raconte la solitude, la lutte pour survivre dans un monde qui, pour les protagonistes, est à réinventer.