Après « Amanda », en 2018, Mikhaël Hers propose un nouvel univers, plus personnel, autobiographique sans jamais vraiment l'être. Si le film est agréable, il reste trop proche de ce qui est attendu que de ce qui est vraiment voulu.
Critiques films
Critiques et analyses des films à l’affiche, les dernières sorties cinéma critiquées par nos chroniqueurs.
Sans doute pas le film le plus attendu du dernier Festival de Cannes, « Les poings desserrés » n'en est pourtant pas moins l'une des grandes découvertes. Une œuvre difficile et anxiogène qui interroge cependant notre regard au monde.
Adapté du roman « Freshta » de Petra Procházková, paru en 2012 et jamais traduit en France, « Ma famille afghane » est un film d'animation de Michaela Pavlátová, prix du jury d'Annecy 2021. Une belle réussite qui prouve que l'animation est un moyen nécessaire de dire le monde qui nous entoure.
Dans « Murina », Antoneta Alamat Kusijanović explore les désirs d'une jeune femme, Julija, dont la situation familiale ne lui laisse pas la liberté qui lui revient.
Avec « Petite Solange », Axelle Ropert propose un film qui assume son aspect tragique. Si les intentions sont là, le film reste trop et, en même temps, pas assez.
Lola Quivoron signe un premier film à mi-chemin entre mysticisme et réalisme, un naturalisme qui fait parfois de l'ombre à la dimension fantasmagorique si rare dans le paysage hexagonale.
Ken Loach et son scénariste Paul Laverty continuent de dresser le portrait de la société britannique en racontant l'histoire des Turner, famille pauvre de Newcastle dont le père fait le « choix » de travailler pour une plate-forme de livraison afin de parvenir à joindre les deux bouts. Si le scénario est démonstratif et insistant, Sorry We Missed You n'en révèle moins efficacement les conséquences destructrices d'une ubérisation dont la modernité apparente cache encore trop souvent la réalité des travailleurs qui la subissent.
"Toy Story 4" s'inscrit dans les pas de ses prédécesseurs. Josh Cooley met un réalisme édifiant au service d'une histoire quelque peu attendue, mais n'oublie pas d'introduire une batterie de nouveaux protagonistes, de faire lien avec les trois aventures déjà contées et de solliciter les yeux comme les zygomatiques. L'essai est concluant.
Le jeune réalisateur singapourien Anthony Chen, Caméra d'Or à Cannes en 2013 pour un « Ilo Ilo » qui nous avait laissé un bon souvenir, est de retour avec son deuxième long-métrage, « Wet Season », sur une professeure de chinois délaissée par son mari et se rapprochant d'un de ses étudiants. Si l'on apprécie toujours de découvrir des films venus de pays traditionnellement peu représentés au cinéma, on ne peut qu'être déçu par cette histoire somme toute banale, écrite et filmée avec beaucoup trop de précaution pour espérer toucher le spectateur.
Puisque les producteurs ne se lassent pas de faire des films de la même façon, forcément, les arguments contre finissent par se ressembler.
1:54 est un film coup de poing qui aborde en filigrane la thématique du harcèlement à l'école, mais aussi celle d'une course folle contre le temps, de ces deux secondes qui peuvent changer toute une vie. Le premier film de Yan England sort en salles le 15 mars 2017.
Sous son opportunisme commercial mal déguisé, 10 Cloverfield Lane est un thriller certes efficace mais une mauvaise suite à Cloverfield.