Les Profs premier du nom ne volait pas bien haut, sa suite loupe les rattrapages en beauté. Bien plus paresseuse et molle, ne se reposant que sur ses têtes d’affiches et le succès de son prédécesseur
Critiques films
Critiques et analyses des films à l’affiche, les dernières sorties cinéma critiquées par nos chroniqueurs.
Soudain seuls est le 2e long métrage de Thomas Bidegain après Les Cowboys en 2015 (il a également réalisé une partie du film Selfie). Une fois encore, le réalisateur raconte la solitude, la lutte pour survivre dans un monde qui, pour les protagonistes, est à réinventer.
Soul est un très beau film. Un film qui flirte avec les petits plaisirs de la vie et qui glorifie une forme de quotidien, où la beauté et l’importance des choses ne sont pas forcément celles que l’on croit.
Production Amazon, chouchou prévisible de la critique, le premier long-métrage de fiction de Darius Marder parvient à contourner le conformisme attendu ainsi que quelques imperfections grâce, notamment, à sa représentation sincère d’un handicap rarement montré à l’écran : la surdité. Le sujet est parfaitement servi par le talent et l’investissement du comédien anglo-pakistanais Riz Ahmed, qui livre dans le film sa meilleure prestation à ce jour.
Après avoir exprimé sa mélancolie dans Bis, Dominique Farrugia s'amuse à déconstruire le couple d'Yvan et Delphine qu'il avait imaginé 20 ans plus tôt. Sa comédie se voudrait amère mais manque cruellement de mordant. La meilleure idée est peut-être celle, uniquement présente dans l'affiche, de voir la maison séparée en deux par un ruban adhésif. Il y a t-il tout de même de quoi s'amuser dans le film lui-même?
Sous le vent des marquises est le 4ème film de Pierre Godeau (Raoul Taburin, Eperdument). Un mélange entre la dernière partie de la vie de Brel, un tournage arrêté et la lente renaissance d'une relation père-fille. Le tout avec un va et vient permanent entre ce qui est prétendument scénarisé et ce qui est censé être au présent. L'alchimie entre François Damiens et Salomé Dewaels est évidente. Sortie au cinéma le 31 janvier 2024.
On retrouve la simplicité des films du studio Ghibli, avec l'éloge de la vie au grand air, loin de ses grandes villes polluées, détruisant le métabolisme de l'être humain, tout en le rendant superficiel.
Religion, mœurs et idéal patriotique... tout semble dénaturé dans cette Amérique que dépeignent l'iranien Rafi Pitts et le roumain Răzvan Rădulescu. C'est en tout cas le constat que l'on s'en fait en accompagnant le jeune Nero dans sa quête d'intégration. Cela valait-il alors vraiment la peine de passer la frontière?
Toute la mélancolie du cinéma nordique se retrouve dans le nouveau film du cinéaste islandais Rúnar Rúnarsson , Sparrows, sans que l'intérêt du spectateur soit affecté par la langueur du film, bien au contraire. Un beau film d'initiation porté délicatement par le jeune Atli Oskar Fjalarsson.
Une ère qui aura cru bon d’user des 4 longs-métrages de Daniel Craig pour voir James Bond finalement rentrer dans le rang et assumer sa légitimité, pour devenir l’agent du MI6 que l’on connait. 4 films pour redéfinir l’icône, lui donner de l'épaisseur, la déconstruire et la faire renaître. 4 films pour amorcer la normalité dans laquelle l’agent se trouve plongée et finalement rendre légitime l’utilisation du légendaire gunbarrel dès l’entame, parachevant donc d’une traite la mue de l’agent passé d’un salop au cœur de pierre, à l’espion charmeur et blagueur, très typé période Roger Moore.
Avec Spencer, Pablo Larrain s’attelle une nouvelle fois à déconstruire le genre du biopic. Au lieu de retracer toute la vie d’un personnage, allant d’un époque à une autre, il prend la grande Histoire par le petit bout de la lorgnette. En ce sens, il dresse le portrait d’une princesse en pleine déliquescence lors d’un récit qui se déroule sur trois jours. La caméra du cinéaste va observer Lady Diana mordre la poussière et se confronter à un environnement royal qui n’est pas ou qui n’est plus le sien.