Avant d'être un bon petit délire dont Quentin Tarantino a le secret, Once Upon a Time... in Hollywood est avant toute chose une déclaration d'amour du cinéaste pour le cinéma. À son histoire, à son fonctionnement et à ses techniques, auxquels le papa de Pulp Fiction vient apporter sa patte, son respect et surtout son savoir-faire qui ne sont plus à démontrer. L'ensemble pourra en dérouter certains, mais la réussite est bien là !
Critiques films
Critiques et analyses des films à l’affiche, les dernières sorties cinéma critiquées par nos chroniqueurs.
Utilisant un matériau mythologique pour Ondine, son dernier film, l’Allemand Christian Petzold raconte sur fond d’eau le récit d’une passion amoureuse complexe, métaphorique, ainsi que son amour pour sa ville, Berlin. Une direction double qui amène la distraction et affaiblit les propos d’un métrage pourtant remarquable.
"One Kiss" est décomplexé, assumé, et libre mais ne manque pas à son devoir de dénonciateur sociétal. Un récit réaliste sur l’intolérance, le courage, et la complexité des relations humaines quand on a 16 ans dans une société repliée sur elle-même. Serait-ce la nouvelle forme du néoréalisme italien ?
Après avoir fêté ses 25 ans, One Piece, le manga au succès planétaire sur la piraterie est de retour sur le grand écran. Un nouvel opus haut en couleurs adapté de l’œuvre d’Eiichirō Oda attendu par des millions de fans. Si One Piece Film : Red réalise le meilleur démarrage pour un film d’animation japonais en France, avec plus de 267 000 entrées, le film, quant à lui, nous fait nager en eaux troubles.
Winding Refn mise tout sur l'esthétique, l'ambiance et le non-dit. Si le rythme est lent, le film est beaucoup plus trash. Les plans à l'esthétique irréprochable et aux couleurs contrastées ont comme unique but d’agresser les rétines du spectateur « Art is an act of violence », telle est la philosophie cinématographique de Relfn.
Only Lovers Left Alive est une œuvre où de fin esthètes, immortels et éthérés posent un regard fatigué et désenchanté sur l’érosion de la société occidentale.
Après un Tenet loin d'avoir fait l'unanimité, Christopher Nolan revient avec un biopic à l'efficacité et à la maitrise insultante.
Naomi Watts n'est pas Catherine Deneuve dans Répulsion de Polanski, d'ailleurs aucun référence avec le génie polonais, non c'est du côté de Shining qu'il faudrait creuser. Sauf qu'ici rien n'est très profond et l'on comprend où le film semble vouloir en venir bien avant le générique de fin. Si vous y voyez le déroulé, c'est que malheureusement et manifestement Oppression a atteint ses propres limites.
Le dispositif maîtrisé, les balancements de l'écran se feront plus délicats, plus fluides : on se surprend à se contenter intérieurement d'un beau panoramique qu'on a mené en harmonie, accompagnant avec fluidité la marche d'un acteur. Au casting, ils sont d'ailleurs impeccables dans cet exercice si particulier, charismatiques, délicats, eux aussi dans leurs interprétations pour mieux baliser un récit littéralement porté à deux mains
Il y a dans Ordure ! une véritable atmosphère borderline, des dialogues abrupts et très soignés, et de péripéties déjantées qui font tout le style de la patte d’Irvine Welsh. James McAvoy saura remporter l’adhésion de tous dans ce rôle à contre-courant qui fait de cette comédie douce-amère un spectacle décalé et délicieusement sombre.
Une seule et même femme à quatre âges de sa vie interprétée par quatre actrices dont Adèle Haenel, Adèle Exarchopoulos, Solène Rigot. Le regard porté par Arnaud des Pallières est étrange et puissant à la fois, un mélange de réalité crue et d'admiration. L'éclatement du récit, le refus de donner un sens global à cette histoire en font un objet cinématographique assez unique, qui gagne à être débattu. Orpheline sort en salles le 29 mars.
Présenté en cérémonie de clôture de cette 74e édition du Festival de Cannes, le troisième volet des aventures d’OSS 117 était attendu au tournant. 12 ans après Rio ne répond plus, comment le héros le plus « détestablement français » a-t-il vieilli ? Une suite ratée enchaînant les moments de malaise, où le deuxième degré du personnage ne semble que la caution d'un message provocateur et réac bien plus premier degré.