Le relais entre l’ancienne et la nouvelle génération se fait de façon magistrale, aussi bien entre boxeurs dans le film qu’entre modèles cinématographiques dans la réalité, à tel point que Creed devrait s’imposer comme un exemple dans la façon dont le recyclage des vieilles recettes peut être synonyme de renouveau.
La police de caractère et les ballades inde de la sudéoise Fredrika Stahl participe à l'aspect naïf d'une pub ensoleillante. Son univers pop jazz mélancolique entre Lili Allen, Regina Spektor et le timbre de Cocorosie ou Agnes Obel ne convenait pas à l'éditeur à l'écoute de la première maquette, mais Cyril et Mélanie ont été étonnés de voir que sa musique collait parfaitement aux images.
The-Hateful-Eight-critique-film-les-8-salopards-quentin-tarantino
Mise en scène plus aboutie, plus profonde, auscultant sans mal la condition féminine et noire dans une société morcelée par de graves crises identitaires et idéologiques, Tarantino assure le show quand bien même son premier acte et par la suite des choses, son second, ne consiste qu’en de longues tirades scandées tour à tour par un casting décidément ravi d’être là.
Joy-critique-film-David-O-Russell
Imparfait en raison de sa première heure laborieuse mais insoumis par son énergie et sa radicalité, Joy est un film dans la pure tradition du style de David O. Russell. Les acteurs y sont toujours aussi excellent mais le scénario patine un peu entre success story classique mais efficace et fresque familiale étouffante mais redondante.
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Noir comme le souvenir d'un petit frère qui n'est jamais revenu d'un terrible enlèvement, The Beast, le nouveau film du belge Hans Herbots joue avec nos nerfs en misant sur une violence davantage psychologique que visuelle. Un thriller très efficace bien qu'austère, aussi sombre et désespéré que le livre dont il est issu : The treatment de la britannique Mo Hayder.