Pour conclure notre cycle sur la représentation du Mal au cinéma, quoi de mieux que de plonger dans l’adaptation du Faust par Murnau, cette légende allemande d’abord populaire que tous les artistes, en peinture, en littérature comme en musique, se sont réappropriée pour en faire un avatar universel de cette ambivalence entre Bien et Mal qui caractérise l’homme.
Analyses
Analyses : Saviez-vous que Le Roi Lion était une adaptation d’Hamlet ? Et si It Follows était une métaphore des MST ? Nos rédacteurs analysent à chaque fois une œuvre du 7ème art avec passion et originalité.
"Je ne donnerai pas un centime pour l'une des ces vieilles biques". voici ce que répondit Jack Warner à Robert Aldrich quand ce dernier présenta son projet de film Qu'est-il arrivé à Baby Jane ?, en citant les deux actrices : Bette Davis et Joan Crawford. La série Feud revient sur cette rivalité légendaire pour mieux questionner la place de la femme cinquantenaire dans le Hollywood des années 60.
« […]Chaque fois que l’un d’eux [prisonniers de la Caverne] serait détaché, et serait contraint de se lever immédiatement, de retourner la tête, de marcher, et de regarder la lumière, à chacun de ces gestes il souffrirait, et l’éblouissement le rendrait incapable de distinguer les choses dont tout à l’heure il voyait les ombres[…] » Platon La République, Livre 7
Céline Sciamma, une femme qui parle de filles comme sujets et non objets c’est déjà assez rare dans le cinéma actuel pourqu’on s’intéresse de près à cette cinéaste, 40 ans, réalisatrice de quatre films miraculeux sur l’identité, l’adolescence et la féminité. Quatre films donc, qui font d’elle une des réalisatrices les plus passionnantes du paysage cinématographie français contemporain. Du premier Naissance des pieuvres (2007) au dernier Portrait de la jeune fille en feu (qui sort en salles le 18 septembre 2019), en passant par Tomboy (2010), on ressent à la fois de la douceur, de l’effervescence et de la sensualité, à la vue de ses films. Chaque fois on est bluffé par cette manière de faire du neuf avec des sujets pourtant très balisés : premiers émois amoureux, banlieue, enfance… Tout devient autre avec Céline Sciamma, sans avoir à définir un genre. Portrait de la réalisatrice en artiste polymorphe.
Pourquoi s'infliger consciemment le pire pour le plaisir ? Du Manoir du diable à Conjuring, les frissons font la sève du cinéma d'épouvante. Les films d'horreur fouillent dans nos émotions les plus profondes, décortiquant nos cauchemars et nos angoisses. Le Mag du Ciné interroge notre rapport fasciné aux œuvres horrifiques et surtout à notre besoin insatiable de se faire peur. L'époque où nous étions terrifiés de ce qui pouvait se cacher sous notre lit n'est jamais si loin.
L'article s'intéresse à la manière dont les scénaristes de Fenêtre sur cour d'Alfred Hitchcock et Les banlieusards de Joe Dante réussissent à rendre des personnages qui espionnent leurs voisins attachants.
En 1999 sortait le film "culte malgré lui" des complotistes : Eyes Wide Shut
Souffrant des mauvais retours sur Les Derniers Jedi et d'une lassitude non dissimulée du public vis-à-vis de la licence Star Wars, le spin-off Solo, de par son échec commercial cuisant, est le film qui aura mis à mal les projets de Disney/Lucasfilm quant à l'exploitation de la mythique saga de George Lucas.
François Ozon a réalisé près de 23 film depuis 1998, entouré des meilleurs acteurs du moment, de fidèles, le réalisateur parcourt les genres, les formes, les sujets avec une grande aisance. Portrait d'un réalisateur en mutation permanente à l'occasion de la sortie de Mon Crime.
Cinéaste cinéphile, Edgar Wright façonne depuis « Shaun of the Dead » une filmographie incontournable. Sa clé réside en une vision du monde dont le maître-mot est fusion.
Depuis 2010, la firme aux grandes oreilles s’attelle à un immense chantier : reproduire ses classiques en prises de vue réelles pour les sortir au cinéma. A travers l'exploitation de la nostalgie des spectateurs, Disney semble avoir trouvé le bon filon. Pourtant, derrière ces nouvelles versions du Roi Lion ou d'Aladdin semblent se terrer des considérations plus importantes. Capitalisme culturel, lobbying et histoires de copyright, qu'est-ce qui se cache derrière la nouvelle stratégie de Disney ?
Souvent associés au cinéma, corps et adolescences deviennent presque incompatibles dans le très désabusé After my death. Venu tout droit de Corée du Sud, pays marqué par de nombreux suicide, ce film a le mérite de nous questionner sur la capacité du cinéma à sans cesse réinventer le corps à l'adolescence, sans jamais le figer. After my death sera en salles le 21 novembre 2018.