Toute la généalogie de l'affaire Godrèche-Jacquot nous enseigne à quel point une volonté sous emprise est dépossédée, attaquée en son centre vital, à quel point nous pouvons croire vouloir alors même que notre discernement est totalement absent. Tout le cas Judith tend à la société un miroir des mystifications du vouloir, une dissection de la fabrique de la perversion: Agir COMME SI NOUS LE VOULIONS!
Carte blanche
« Carte blanche » est un espace d’expression sans rivages : chaque rédacteur y aborde ce qu’il veut avec le ton qui lui plaît.
De véritables déclarations d’amour au Portrait de la jeune fille en feu de Céline Sciamma en passant par les livres de Jules Verne ou encore le poétique Aurélien de Louis Aragon qui ont façonné notre culture, les rédacteurs y livrent leurs humeurs, leur colère, leurs coups de cœur ou bien de sang quant aux films de Lars Von Trier ou encore Quentin Tarantino. Qu’ils traitent d’un sujet d’actualité ou d’un vieux dossier poussiéreux. Ils le font avec une liberté de ton absolu. Et ça n’engage qu’eux.
Retour sur les récentes polémiques et accusations de "Whitewashing" adressée à Hollywood. Et si on sortait du noir et blanc pour passer au multicolore ?
De Rocky à Karate Kid en passant par Rasta Rocket, les excellents films de sport ont tous des points communs, des caractéristiques qui les rendent si bons. En analysant les meilleurs films de sport selon le classement IMDb, nous pouvons les trouver et vous en parler.
Décadence d'un homme au sommet. L'affaire Weinstein qui défraie la chronique ressemble à une intrigue de polar comme seul Hollywood en a le secret. Mais derrière le scandale spectaculaire se cache une réalité bien moins spectaculaire que le cinéma. Qu'est ce qu'il ressort vraiment du scandale qui entache le monde du cinéma?
Dans cet édito il ne s'agit pas de raviver la controverse sur la séparation entre une œuvre et l'artiste, ni même de parler du film J’accuse de Roman Polanski, mais de constater la naissance d'une nouvelle vague moralisatrice réclamant à cor et à cri, le boycott d’artistes à la vie parfois dépravée et condamnable.
Douce France, c'est l'histoire sans fin de l'argent contre le bien manger, le bien vivre, la douceur du monde. Douce France est un documentaire sur la jeunesse qui ne sait plus rien, dit-on, mais qui construit son avenir. C'est enfin un conte contre ceux qui voudraient écrire notre histoire à notre place. A voir pour l'instant en e-cinema via la 25ème heure et à soutenir sur Kiss Kiss Bank Bank.
Radiographie de la France post-covid, Une année difficile ne choisit pas la gravité. Le nouveau film de Toledano-Nakache oscille entre une peinture légère et parodique des mouvements d'intervention écolos, et une introspection plus aride et seulement esquissée de ses personnages.
Remporter une statuette, en plus d’assurer popularité et prestige, génère une hausse considérable de son chiffre au box-office (+20% pour une nomination et jusqu’à + 35% pour le lauréat du meilleur film). Certains producteurs sont donc prêts à tout pour obtenir la distinction et parfois les stratégies frôlent, voire franchissent, la ligne de l’éthique.
Hirokazu Kore-Eda a reçu le prix du scénario au festival de Cannes en 2023. Il a en effet conçu L'innocence (ou Monster lors de sa première présentation mondiale) pour mieux nous tromper. On pense d'emblée que le réalisateur de l'enfance joyeuse et lumineuse a basculé du côté de Haneke et ses enfants inquiétants dans Le Ruban Blanc ou encore lorgne du côté des vampires adolescents stylisés à la Morse. C'est alors qu'un véritable puzzle se met en place, pour reconstituer ce qu'il reste encore d'innocence dans l'enfance.
Scandale se pose d'emblée comme LE film américain de l'ère qui suit #MeToo et ses révélations en pagaille sur un monde du cinéma/de la finance/de la musique/du journalisme (pas de mention inutile à rayer ici) perverti par le désir des mâles (blancs et riches la plupart du temps ici) qui le dominent. Cependant, cela ne suffit pas à en faire un bon film car cette révolution dans la parole des femmes, cet instant inédit et inouï, mérite une vraie réponse de cinéma. Mais malheureusement nous sommes trop prompts à accueillir toute forme de parole comme de l'eau bénite, une preuve que tout s'arrange d'un coup de baguette magique...
A peine les festivités digérées que le deuil continue de frapper à notre porte. Elle est belle la transition énergétique, économique, écologique. Économisons notre énergie, retournons à l'école. Ça tombe bien, Gaumont distribue Mon maître d'école. Le retour est morose et l'espoir au prochain carrefour. Des icônes nous quittent, au point de ne plus savoir comme fermer le robinet des désillusions.
Satire du milieu du cinéma et surtout hommage infini au charisme des acteurs, Dupieux offre son film le plus recueilli et sombre, le plus funambule et ambivalent. Un précipité metaphysico-ironique des symptômes d’époque.