Dans "Une vie de cinéma", Michel Ciment décortique le cinéma soviétique, rencontre Coppola ou Gainsbourg, s'interroge sur le métier de critique et rend quelques hommages appuyés à des films ou des réalisateurs parfois mésestimés. C'est à la fois dense et captivant.
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Chroniques d’actualités littéraires, recensions de romans classiques, évocations d’essais, analyses des influences croisées entre le cinéma et la littérature, bandes dessinées : découvrez nos articles portant sur le monde de l’édition.
Mélanie Boissonneau étudie la pin-up hollywoodienne à l'ère du pré-code (1930-1934). Elle réfute la réputation idyllique de cette période, inscrit la pin-up dans l'histoire du féminisme et analyse les carcans de la société patriarcale. L'ouvrage, passionnant, se compose de deux parties : une longue introduction théorique (code Hays, féminisme, représentation des femmes) et un effeuillage des pin-up hollywoodiennes des années 1930.
Philippe Durant compile plus de 4000 répliques de films dans une encyclopédie parue chez LettMotif. En plus de redécouvrir certaines perles ayant marqué la culture populaire, le lecteur se plonge dans un hommage au métier de dialoguiste et scrute le cinéma - une fois n'est pas coutume - par le truchement du verbe.
Le critique de cinéma Emmanuel Burdeau nous livre Billy Wilder en plan d'ensemble. Un plan d'ensemble lui-même composé de multiples inserts : sur les rapports du cinéaste au mouvement, à la mort, à la musique, à la langue, à l'histoire, à Lubitsch, mais aussi à la gravité, qui prête son nom à l'ouvrage. Une étude minutieuse où le sens - des images, des propos, des objets - n'apparaît souvent que par agglomération(s).
Carlotta Films nous invite, dans deux opuscules leur étant consacrés, à redécouvrir François Truffaut et John Huston, sous la plume de Lillian Ross et à travers une succession d'articles. Au programme : des anecdotes, quelques mots sur la personnalité des deux réalisateurs, mais aussi un amour immodéré et une passion communicative pour le septième art.
Véronique Campan, Marie Martin et Sylvie Rollet posent une question inépuisable : qu'est-ce qu'un geste politique au cinéma ? Les trois enseignantes (parmi d'autres) y répondent par une série de textes nous renvoyant à Jean-Luc Godard, Fritz Lang ou Wang Bing, tout en se plaçant sous le patronage de Giorgio Agamben, Gilles Deleuze ou Aristote.
Dans « Batman », Dick Tomasovic ne fait rien d'autre que scruter derrière le costume du super-héros. Qu'est-ce qui l'oppose à Spiderman et le rapproche de Sherlock Holmes ? En quoi est-il clownesque, ténébreux ou workaholic ? Quelle est la juste mesure de sa plasticité ? L'ouvrage est fluide, dense et passionnant ; les réflexions qu'il porte en son sein sont exemplifiées à travers toute une série d’œuvres mettant en scène le Chevalier noir.
Après avoir décortiqué la pin-up à l'époque du pré-code Hays dans un ouvrage foisonnant, Mélanie Boissonneau revient pour Le Mag du Ciné sur ses différentes représentations, son apport au genre horrifique ou encore son avenir... Comme à son accoutumée, l'universitaire déconstruit les clichés pour mieux extirper le sens profond de ces figures féminines pas tout à fait comme les autres.
De Bram Stoker à Friedrich Wilhelm Murnau en passant par Tod Browning ou Charles Matton, de Max Schreck à Christopher Lee en passant par Béla Lugosi, Olivier Smolders raconte la lente gestation de Nosferatu/Dracula, sa plasticité et son évolution à travers le temps - des rumeurs populaires au cycle de la Hammer Film Productions. Il en dégage quelques motifs récurrents, mais aussi des sens cachés.
Chez Lett Motif paraît un dictionnaire consacré au cinéaste Terrence Malick. Damien Ziegler identifie et classe les motifs et occurrences les plus caractéristiques du réalisateur, verbalise ce qui les nourrit et parvient à restituer les singularités d'un auteur aussi rare que commenté.
Le sociologue Arnaud Esquerre s'intéresse à la Commission de classification des films. Quelles sont ses racines ? Qui sont les membres qui la composent ? Comment garantissent-ils la préservation de la jeunesse ? Où commencent les interdictions et où s'arrête la liberté d'expression ?
Ce "Dictionnaire du péplum", publié chez Vendémiaire, s'articule autour de quelque 600 entrées. De la genèse du genre aux lieux et personnages historiques auxquels il est rattaché en passant par les films et leurs intervenants, Claude Aziza propose un récit passionnant et foisonnant, à mettre entre les mains de tous les amateurs de cinéma.